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Jeremy Bailenson, patron de la Stanford University

La Zoom fatigue, nouvelle maladie professionnelle ?

La Zoom fatigue nouvelle maladie professionnelle ? Voila la conclusion d’une étude de l’Université des sciences appliquées de Ludwigshafen en Allemagne, sortie en septembre dernier. Elle alerte sur le phénomène de la « Zoom fatigue » (même si vous utilisez Teams, c’est quand même valable…) : douleurs, maux de tête, fatigue… les télétravailleurs sont épuisés. Cette étude est est corroborée par de nombreux autres experts.

La Zoom fatigue maladie professionnelle pour plus de 60% des utilisateurs

Il faut dire que les résultats de l’étude sont alarmants : plus de 60 % des personnes interrogées déclarent subir cette fameuse « Zoom fatigue » . Pire : 15 % en souffriraient même de façon permanente. Les symptômes relevés par les chercheurs incluent une concentration réduite, une impatience, de l’irritabilité, des maux de tête mais aussi des troubles visuels et des douleurs au dos. L’étude explique que cette Zoom fatigue intervient en raison d’un niveau de stress élevé. Ce stress est causé majoritairement par les difficultés de compréhension auxquelles font face les utilisateurs. Les participants déclarent souffrir de l’absence des signes de communication non verbaux tels que la posture ou les micro-expressions. Ils dénoncent également une certaine frustration face aux problèmes techniques qui épuisent leurs capacités de concentration.

Cette étude conforte l’analyse de Jeremy Bailenson, directeur de l’université de Stanford, spécialiste des Cyber-technologies. Dans un entretien accordé au Wall Street Journal en juin 2020, il rappelle que la technologie perturbe le système de l’être humain et ses méthodes de communication. Selon lui, les signes de communication non verbaux, présents depuis des siècles, existent pour aider l’espèce humaine à survivre. La synchronisation vocale des interlocuteurs est alors très importante lors d’une conversation. Elle permet d’obtenir des réponses précises et de déterminer si le sujet à été compris.

La solution : la mise en place de règles et de processus

Christèle Albaret, psychosociologue ajoute dans un entretien à Numérama, un élément complémentaire. Elle évoque le multi-usage des sms, des mails, des messages Slack : « Cette surcharge causée par l’utilisation simultanée de plusieurs supports de communication numérique renforce la fatigue ressentie en télétravail. Aujourd’hui, avec la visioconférence imposée dans de nombreuses entreprises, il est du devoir des décideurs d’intégrer des processus simples pour répondre à ces nouveaux enjeux. Cela peut être par exemple des horaires protégés, sans appels, pour réduire le stress des télétravailleurs. Il y a une double responsabilité . Il y a celle du salarié, qui doit s’imposer une certaine rigueur et un cadre. Et il y a celle de l’entreprise, qui doit adapter ses méthodes à l’utilisation de nouveaux moyens de communication. »

La Harvard Business Review a consacré elle aussi une étude et un article proposant des solutions à ce phénomène. Les conseils prodigués sont simples : limiter la communication en visioconférence en privilégiant les appels et les mails. Perdre la mauvaise habitude du multitasking pour réduire la fatigue et gagner en productivité. Enfin, il est aussi conseillé de faire des pauses « hors-écrans » régulièrement. On peut aussi s’astreindre à organiser les réunions le mieux possible.

Simple non ?

Et si vous n’y arrivez pas, appelez nous, on vous aidera.

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